Nouvelle exposition à la Galerie RACINE

Dans le cadre du partenariat DE VISU*, la galerie Racine accueillera les mardi 9 et jeudi 11 mai prochains le graveur FABIEN TABUR.

Des sessions ateliers et découverte de la gravure seront proposées au élèves du collège et un vernissage prévu le jeudi 11 à 18h00 ponctuera cette vraisemblable belle rencontre.

Ci-dessous, vous trouverez une vidéo présentant le travail de la gravure dans l’atelier de Didier AVENEL (réalisée à l’époque de « feu notre classe CHAAP » ), une fiche pédagogique qui questionne le travail de l’artiste, et enfin la démarche artistique de ce dernier.

A bientôt pour un retour d’expérience et des pratiques artistiques en lien avec le travail de Fabien.

YANNICK NASSCHAERT, professeur d’arts plastiques

vidéo GRAVURE : https://www.dailymotion.com/video/x6zn4ty

Démarche (extraite du site de l’artiste https://www.fabientabur.com/)
Dans « Walden ou la vie dans les bois », Henry-David Thoreau vit dans la forêt, solitaire, affranchi des normes et du confort de la société. Il retrouve une vie au coeur de la nature, mais ce retour à une vie simple et frugale se fait seul.

Avec « Triste Tropiques », Claude Levy-Strauss raconte sa quête d’un peuple primitif idéal qui vivrait avec symbiose avec la nature. Il ne découvre pas de peuple libre et en osmose avec le monde. Il rencontre des groupes humains, restés plus ou moins éloignés de la colonisation et de la modernité, et faisant vivre des restes de civilisations ancestrales.

Dans « Vivre avec le trouble », Donna J.Haraway met en valeur les liens de symbioses et d’interdépendances qui unissent les espèces vivant sur terre.
Elle nous invite à « cultiver l’épanouissement en tant que responsabilité multi-spécifique » sur une planète abimée.

Mon travail prend pour point de départ le fait que nous vivons dans un monde, presque totalement, anthropisé. A travers la création d’images, je cherche à représenter des liens au vivant qui relèvent d’un rapport indigène au monde.
Le mot « indigène » est lié au colonialisme et à une vision exotique de l’autre.
Son sens premier fait pourtant référence au lien entre un peuple et une terre. Habiter le monde sur un mode indigène, ce serait avoir conscience que l’on appartient à un lieu, et que cette appartenance nous relie à toutes les formes
de vie et d’existence qui s’y trouvent.

Je cultive un jardin d’images où vivent des humains appartenant au monde qui les entoure, autant que les pierres, les plantes et les autres animaux. Du bois mort ici, des champignons qui se développent, des tas de feuilles là. Dans la terre, les vers creusent des galeries. Des larves attendent le printemps pour sortir et grandir, se métamorphoser en papillons, en coccinelles, en scarabés. Des animaux pépient et gazouillent, chantent et dansent, crient et se taisent, regardent l’autre, niché dans les branches. Les feuilles s’épanouissent, couvrent le soleil, créent l’ombre et laissent filtrer la lumière. Le souffle suit son cours, rythmé de pas calmes. Se faire bercer par les saisons, et prendre le temps de regarder ce qui se passe ici, juste sous nos yeux, juste sous nos pieds.

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